Chers lecteurs, servir Dieu implique des sacrifices. Mais comment garder un bon équilibre entre service pour Dieu et présence à ses proches ?
Qu’est-ce que nous dit la Bible ?
Dieu avant tout
Il est écrit dans Matthieu 10 : 37 : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi »
Ma famille en premier
La première lettre à Timothée 5 : 8 rajoute : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle »
Bien-aimés, quand on considère les textes bibliques et nos contextes de vie, il est impossible de répondre en trois coups de cuiller à pot. Jugez plutôt :
Dans la première citation, Jésus affirme clairement que seul Dieu est digne qu’on le suive, et que cela peut impliquer des choix difficiles. Le conjoint ou les enfants ne devraient donc pas être des excuses pour un service à la carte, au gré de nos envies.
Le deuxième verset semble dire le contraire : un mauvais mari et un mauvais père de famille ne peuvent en aucun cas faire de bons serviteurs de Dieu.
Quel est le profil biblique du serviteur de Dieu ?
Un des critères pour l’engagement de responsables dans l’Église primitive était la bonne gestion de leur vie familiale.
Dans 1 Timothée 3 : 1 – 2, il est écrit : « Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une oeuvre excellente.Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement ».
1 Pierre 3 : 7 rajoute : « Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières ».
Servir Dieu implique des sacrifices. Encore faut-il s’entendre sur la définition de service.
Alors comment « bien » faire ?
Chers frères et sœurs, répondre à l’appel de Dieu, le servir dans l’Église et la société, c’est bien. Le culte de la performance c’est autre chose. Tout faire comme si on était le seul capable, s’éclater dans mille activités pour se donner une raison de vivre, pour oublier les soucis ou se comparer à d’autres, est-ce la volonté de Dieu ?
Il s’agit donc de trouver l’équilibre entre le service pour Dieu et la présence aux siens. Si les enfants d’un « grand » serviteur de Dieu deviennent délinquants à cause de l’absence prolongée de leur papa, alors il y a problème. Et si sa femme se sent mal-aimée et délaissée, ce n’est pas normal. C’est exactement ce que nous disent ces versets.
Le serviteur de Dieu doit donc avoir suffisamment de sagesse et de discernement pour choisir où, quand et comment s’investir. Doit-il participer à toutes les réunions ? Peut-être pas ? Doit-il assumer toutes les responsabilités et superviser tous les programmes ? Sans doute pas.
La solution : travailler en équipe, déléguer, et ne pas se croire indispensable partout !
Des cas particuliers :
Il peut arriver que la famille soit en opposition à Dieu. Cela peut alors provoquer de douloureux conflits. Cela demande d’autant plus de sagesse et d’amour dans l’organisation de son service pour Dieu.
Servir Dieu d’abord, c’est aussi lorsque l’urgence l’impose. Faut-il répondre à une personne en détresse ou terminer tranquillement son repas avec sa bien-aimée ? Il est bien entendu que ceci ne doit pas se reproduire à chaque repas familial !
L’exemple souvent pris est celui du mari, mais il arrive aussi que ce soit l’épouse qui soit très investie dans le service pour Dieu. Les critères sont bien sûr exactement les mêmes.
Peuple de Dieu, la foi en Jésus-Christ nous encourage à servir un Dieu d’amour, sans oublier notre famille, l’élément de base de l’Église. Que le Saint-Esprit nous vienne en aide.
Soyez transformés !
Auteur : Laurent Weiss, Elisabeth Dugas
Joëlle Hazukay