Bien-aimés dans le Seigneur, tout au long du ministère de Jésus, nous aurions aimé qu’Il aborde certains sujets qui nous tourmentent aujourd’hui.
A l’exemple, Jésus n’a jamais enseigné au sujet du ministère des femmes, il n’a jamais combattu ni même dénoncé l’esclavage et l’occupation romaine, et bien pourquoi justement ?
Reconnaissons que nous aimerions bien avoir l’enseignement de Jésus lui-même sur ces questions, une en particulier qui divise les chrétiens.
Et d’abord, pourquoi Jésus a-t-il attendu ses trente ans pour commencer à se faire connaître ?
Il est écrit dans Luc 2 : 42, 46 : « Lorsqu’il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête… Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ».
Chers lecteurs, la Bible nous raconte que déjà à 12 ans, Jésus était capable de tenir tête aux docteurs de la loi, dans le mythique temple de Jérusalem. Mais on n’entendait plus parler de lui jusqu’au moment où son parent Jean commence à baptiser à l’Est du Jourdain.
Mais pourquoi ?
Et bien c’est assez facile à répondre, parce qu’à 30 ans, Jésus a atteint l’âge véritablement adulte selon la tradition juive. Donc il peut commencer à prêcher et enseigner, Il se laisse même appeler Rabbi qui signifie maître.
L’occupation romaine
La Bible dit dans Marc 12 : 15 – 17 : « Devons-nous payer, ou ne pas payer ? Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit : Pourquoi me tentez-vous? Apportez-moi un denier, afin que je le voie. Ils en apportèrent un; et Jésus leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent à son égard dans l’étonnement ».
Bien-aimés, même s’il semble petit à petit découvrir sa mission, Jésus savait parfaitement qu’il n’était pas le « messie politique » que beaucoup de Juifs attendaient pour être enfin libérés du joug romain. C’est pourquoi il ne s’est pas aventuré sur ce terrain là. Cette scène surréaliste sur le paiement de l’impôt en est la preuve.
Nous pouvons aussi noter en passant que Dieu ne manque pas d’humour, Jésus n’a pas hésité à louer la foi d’un centurion romain et à le donner en exemple à tous. Il est écrit dans Luc 7 : 9 : « Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi ».
C’est de cette façon que nous percevons que Jésus avait peu à peu compris qu’il a été envoyé non seulement pour sauver le peuple hébreu, celui que Dieu s’était choisi de toute éternité mais aussi pour sauver tous les autres humains.
L’esclavage
De même pour l’esclavage, nous n’avons aucune parole directe de Jésus. Nous ne pouvons que nous référer à la loi mosaïque où Dieu ordonne à son peuple de renvoyer libre son esclave au bout de six ans. Sauf si celui-ci faisait le choix de rester définitivement son esclave, auquel cas son maître lui perçait l’oreille et lui mettait un anneau d’or.
L’apôtre Paul, de son côté dans la lettre aux Ephésiens 6 : 5, 9 dit : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ… Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes ».
Il demande aussi aux maîtres de bien traiter leurs esclaves sans pour autant encourager la pratique de l’esclavage.
Nous pouvons voir que ni Jésus ni Paul ne semblaient vraiment concernés par ces deux sujets mais pourquoi ? C’est simplement parce qu’ils avaient chacun une mission précise à accomplir, et qu’ils devaient se concentrer dessus.
Le ministère des femmes
Il aurait été merveilleux que Jésus nous parle du ministère des femmes, malheureusement nous n’avons aucune parole ni aucun enseignement théorique sur le sujet mais nous avons un magnifique enseignement pratique. Chers lecteurs, il nous suffit d’observer le comportement de Jésus :
Jésus est né d’une femme
Il est écrit dans Esaïe 7 : 14 : « C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel ».
Le Dieu tout puissant aurait très bien pu faire un autre choix. Lequel, nous en savons rien mais Il a opté que son fils naisse d’une femme.
La Bible dit dans Luc 1 : 31 et 35 : « Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus… L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu ».
Les premières années de sa vie, Jésus, le Fils de Dieu, comme tout bébé puis enfant, dépendait entièrement d’elle, puis plus tard de Joseph, son père nourricier.
Chers lecteurs, si Dieu était machiste, il est évident que l’incarnation n’aurait jamais eu lieu.
Jésus a fait son premier miracle à la demande expresse de sa mère
Les écritures nous disent dans Jean 2 : 3 – 5 : « Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont plus de vin. Jésus lui répondit : Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu’il vous dira ».
Même si la formulation plus ou moins bien traduite nous laisse un peu rêveur mais Marie en bonne maman, ne se laisse pas rebuter.
Mais Jésus est défié à sortir de l’anonymat pour répondre donc au besoin des mariés, de plus en mode « Dieu pourvoit bien au delà de nos besoins », que ce soit en qualité et en quantité !
Jésus parle à une femme samaritaine, lui annonce qu’il est le Messie et l’envoie littéralement prêcher à toute sa ville
Chers lecteurs, Les réponses de la femme, les commentaires de l’évangéliste et les réactions des disciples nous montrent clairement combien Jésus se permet d’aller sur un terrain doublement interdit : parler à un habitant de Samarie, et de qui plus est une femme.
En plus, Il lui avoue, à elle et à elle seule, qu’il est le Messie attendu par Israël.
La Bible nous dit dans Luc 4 : 25 – 26 : « La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle ».
Comme s’il ne suffisait pas qu’elle soit samaritaine, mais il se trouve aussi que cette femme a eu de multiples maris et qu’elle vit en concubinage.
C’est certain que les évangéliques d’aujourd’hui ne l’auraient sûrement pas recommandée pour évangéliser toute une région. Jésus, lui, l’a choisie, en toute connaissance de cause !
Jésus sauve la femme adultère de la lapidation
Jésus ne souligne pas la profonde injustice qui veut que seule la femme doit être lapidée, alors qu’elle a été surprise en flagrant délit d’adultère. A l’origine, la loi mosaïque condamnait pourtant les deux amants.
Chers lecteurs, même si Jésus a osé un certain nombre de fois passer outre les interdits de la loi, en cette occurrence il n’en parle même pas.
Il dit dans Jean 8 : 10 – 11 : « Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus ».
Il renvoie juste les juges et bourreaux à leur propre péché. Puis il baisse la tête, comme s’il n’était plus concerné. Et quelle délicatesse ensuite quand il invite la femme à reprendre le bon chemin. Nous sommes touchés !
Jésus est bouleversé par les larmes d’une femme pécheresse connue de tous et la donne en exemple à tous
Matthieu nous montre Jésus touché par ses gestes d’amour, qui défend cette femme repentante et l’élève même au-dessus de tous les religieux, il dit au chapitre 26 : 7 : 11 – 13 : « car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m’avez pas toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l’a fait pour ma sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait ».
L’évangéliste Jean l’identifie comme étant la sœur de Marthe et de Lazare. Marie, originaire de Magdala, a été délivrée par Jésus de sept démons. Cette femme va devenir une de ses plus fidèles disciples, présente même à la croix.
Jésus se laisse toucher et guérit à son insu une femme malade “impure”, puis il cherche à la connaître et lui parle devant tous
Nous connaissons tous l’histoire de cette femme atteinte de perte de sang depuis douze ans. Elle ne devait pas être présente, car elle est impure aux yeux de la loi, elle cherchait juste à toucher le vêtement de Jésus.
Celui-ci chercha alors à la connaître, malgré la foule qui le pressait et le manque de coopération de ses apôtres. Il s’adressa alors avec beaucoup de tendresse à cette femme effrayée d’avoir été identifiée, qui s’est jetée à ses pieds.
De la même manière il osera plusieurs fois toucher des lépreux et des morts pour les guérir ou les ressusciter.
Jésus ressuscité se montre d’abord à des femmes
Chers lecteurs, le dimanche matin de sa résurrection, il se présente à plusieurs femmes qu’il connaissait, et Il leur confie la mission d’aller annoncer à ses apôtres qu’Il est de nouveau vivant.
Ne savait-il pas que le témoignage des femmes n’avait aucune valeur dans la vie courante comme dans un procès juif ? Surtout celles d’anciennes prostituées, comme l’était Marie de Magdala. Mais si, il le savait très bien.
Bien-aimés, le message est vraiment très clair. Le témoignage des femmes, de toutes les femmes, a de la valeur, et c’est même elles qui ont annoncé la plus grande nouvelle de tous les temps : « Jésus est ressuscité, nous l’avons vu ».
Chers lecteurs, toute la vie terrestre de Jésus est un enseignement, que ce soit en paroles ou en actes. Cependant, il a osé bousculer l’ordre religieux et sociétal établi. Et il l’a payé par sa mort.
Jésus a inauguré une ère où chacun a la même valeur aux yeux de Dieu, juif ou non, esclave ou homme libre, femme, occupant romain car ce qui prime est le cœur de chaque personnes, pas ses origines ou sa position sociale.
Nous pouvons nous dire mais alors, pourquoi Jésus n’a t-il choisi que des hommes comme apôtres ?
Jésus avait une mission à accomplir, et peu de temps pour le faire (3 ans et demi) Il devait à tout prix se concentrer sur elle, sans chercher à bouleverser la société juive prisonnière de ses multiples lois et obligations religieuses.
Jésus s’est souvent permis d’enfreindre des interdits religieux, comme le fait de guérir des malades les jours du shabbat.
Il a plusieurs fois dit aux pharisiens ce qu’il pensait, et donc ce que Dieu pensait de leur comportement de grands seigneurs et de leur domination dictatoriale sur la population. Cela l’a amené sur la croix, qui était l’étape majeure de sa mission.
Chers lecteurs, cependant Jésus n’a jamais repris les religieux au sujet des femmes, car il aurait pu déclencher une vraie révolution religieuse et culturelle. Ce n’était pas le but de sa venue sur terre.
Dans un contexte où les femmes n’avaient pas accès à l’éducation ni à l’enseignement religieux, comment aurait-il pu en choisir parmi ses apôtres ? Son groupe n’aurait surement pas eu beaucoup de crédibilité.
Il n’aurait pas pu engager de jeunes femmes célibataires, car elles auraient troublé ces messieurs, pas plus que des femmes mariées qui avaient en charge leur famille et leur maison.
Bien-aimés, il aurait pu choisir des femmes veuves plus âgées. Quelques unes cependant, dont les noms sont mentionnés, suivaient le groupe et en assuraient l’intendance.
On parle aussi de la femme de l’intendant, mais elle n’était probablement pas toujours disponible. De plus on imagine mal des femmes plus âgées marcher des journées entières sous le soleil et dans la poussière et dormir à la belle étoile, dans le Jardin des Oliviers par exemple, parmi un groupe d’hommes.
Jésus était déjà accusé d’être un glouton et de fréquenter des gens de mauvaise vie. Imaginez un peu s’il avait eu des femmes dans son cercle intime, on l’aurait surement accusé de fornication.
Peuple de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu, est venu sur terre pour accomplir la mission de sauver l’humanité pécheresse en mourant pour elle sur la croix puis en ressuscitant le troisième jour. Il n’avait pas à s’engagé de combats sociétaux collatéraux qui auraient pu le détourner de sa mission et en déplacer le focus.
Dans son comportement, il a eu beaucoup d’égards pour les femmes, et il a souvent posé des actes d’amour, de confiance et de respect, actes répréhensibles aux yeux des religieux de son temps.
La Bible dit que Jésus est le chemin, la vérité et la vie, alors suivons-le sans trop nous poser de questions !
Soyez transformés !
Orateur : Elisabeth Dugas
Joëlle Hazukay