Bien-aimés, la façon dont les adultes consolent les enfants, nous laisse de fois perplexe. Un petit se coince les doigts dans une porte, l’adulte alors saisit la petite main, souffle dessus, fait quelques bisous au bout des petits doigts endoloris et s’écrie triomphalement : « regarde c’est fini ».
Savez-vous vraiment l’effet que ça fait de se coincer les doigts dans une porte ? Croyez-vous que souffler dessus va effacer la douleur ?
La douleur des autres a toujours été une énigme et nous laisse souvent désemparées : Que répondre ? Que dire ? Que faire ?
Il peut être tentant de se débarrasser du problème et se donner bonne conscience en répondant par des consolations du type « je souffle un coup, et après ça sera parti ».
Chers lecteurs, Job était au plus profond de sa douleur, s’écriant désespéré au chapitre 6 : 2 : « Oh ! S’il était possible de peser ma douleur, Et si toutes mes calamités étaient sur la balance ».
Pourtant il ne trouvait en ses amis que jugement et raisonnements, Job 13 : 4 rajoute : « Car vous, vous n’imaginez que des faussetés, Vous êtes tous des médecins de néant ».
Comment êtes-vous avec ceux qui souffrent ?
Nous voulons toujours bien faire les choses, de bon cœur, mais consoler quelqu’un qui souffre est une démarche difficile et un terrain glissant. Cela demande beaucoup d’amour, d’attention, d’intelligence, et de discrétion.
Voici 3 choses à ne pas dire à quelqu’un qui est dans la peine :
Se débarrasser du problème en plaçant, hors contexte, un verset ou une réflexion
La personne à qui vous parlez, connait ce verset par cœur, elle le pratique peut-être de tout son cœur, vous risquez de la blesser encore d’avantage en lui rabâchant ce qu’elle sait déjà et qui ne fait pas avance d’un pouce sa situation.
Se placer en modèle, du style : « moi aussi, ça m’est arrivé, et je suis bien passée au travers »
Bien-aimés, ne jamais dire à une personne qui vient de perdre un être cher que vous aussi vous êtes passé par cela mais vous l’avez surmonté. Franchement, c’est mieux de ne rien dire et respecter son deuil.
Juger de la cause de la douleur : « Il y en a d’autres qui vivent des choses bien pires, c’est du beurre de cane, pas de quoi en faire un plat ».
Chers lecteurs, la douleur ne se quantifie pas, et vous n’avez pas à juger du bien fondé de la douleur de l’autre, elle souffre, c’est cela qui est important.
Ce ne sont là que quelques exemples, mais nous sommes certains que dans votre expérience personnelle, vous trouverez d’autres « perles de maladresse » que le monde vous a fait subir.
Faites donc le point personnellement : Quand j’ai souffert, qu’est-ce qui m’a vraiment apporté du réconfort ?
Quelles réflexions m’ont au contraire encore plus blessée ? Il n’y a rien de tel que de le vivre soi-même pour s’en rendre compte, c’est comme cela que vous pourrez mieux aider votre prochain qui souffre.
Soyez transformés !
Orateur : Anne Bersot
Joëlle Hazukay
Que le Seigneur vous bénisse abondamment pour ces sujets bénissants.