Denis Mukwege est d’origine congolaise, il est Gynécologue, militant des droits de l’homme, Pasteur chrétien évangélique de courant pentecôtiste dans une église de Bukavu, surnommé « l’homme qui répare les femmes » pour son engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en république démocratique du Congo. Docteur en sciences médicales à l’Université libre de Bruxelles. Il a reçu le Prix Nobel de la paix 2018 pour ses efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre.
Né le 01 Mars 1955 à Bukavu, Denis Mukengere Mukwege est fils d’un pasteur pentecôtiste. Il a effectué ses études primaires à l’athénée royal de Bukavu et ses études secondaires à l’Institut Bwindi où il obtint un diplôme en biologie-chimie en 1974.
Il commence avec l’université en optant pour la faculté de polytechnique à l’Université de Kinshasa. Après deux années passées en faculté de polytechnique, il décide d’abandonner de trouver sa voie en s’inscrivant à la faculté de médecine au Burundi.
En 1983, il finit ses études et fait ses premiers pas professionnels à l’hôpital de Lemera au Sud de Bukavu.
L’année suivante, il obtient une bourse de la Swedish Pentecostal Mission pour une spécialisation en gynécologie à l’Université d’Angers en France. Grâce à sers connaissances à l’Université, il fonde l’association Ester Solidarité France-Kivu pour aider sa région d’origine.
Après sa courte carrière bien rémunérée en France, il choisit en 1989 de retourner au République Démocratique du Congo pour s’occuper de l’hôpital général de Lemera comme médecin directeur.
Lors de la première guerre du Congo éclate en 1996, l’hôpital de Lemera est attaqué et plusieurs malades et infirmiers sont assassinés, Denis Mukwege frôle la mort et part se réfugier à Nairobi.
Patriote qu’il est, décide de revenir au Congo et crée l’hôpital Panzi à Bukavu avec l’aide d’un organisme caritatif suédois Pingstmissionens Utveclingssamarbete (PMU).
Denis Mukwege était juste un médecin qui avait comme préoccupation la mortalité maternelle mais un jour arriva une jeune femme qui était complètement violentée et devait subir plusieurs interventions chirurgicales. C’était le petit bémol qui lui manquait et a décidé à partir de ce jour là d’aider ces femmes victimes de la guerre à retrouver une vie normale.
A partir de ce moment, il s’est vu confronté aux mutilations génitales pratiquées sur les femmes et a décidé de faire connaitre au monde la barbarie sexuelle dont les femmes de l’Est de la République Démocratique du Congo sont victimes d’où le surnom de « l’homme qui répare les femmes ».
Il s’est ensuite spécialisé dans la prise en charge des femmes victimes des agressions sexuelles en leur apportant une aide médicale, psychique, économique et juridique. Et en quinze ans, plus de 40.000 femmes victimes de violence extrême ont été prises en charge par l’hôpital de Panzi.
Plusieurs fois victime d’un attentat mais rien n’a ébranlé sa conviction ni sa volonté d’aider ces femmes.
Il est reconnu comme l’un des spécialistes mondiaux du traitement des fistules et il a même reçu à ce titre deux distinctions universitaires en 2010.
Grâce à sa détermination comme un vaillant héros et ses efforts de crier haut et fort les violences faites aux femmes dans sa région du Kivu, les Nations Unies lui ont octroyé le Prix Nobel de la Paix.
Récompenses
2008 : Prix des droits de l’homme des Nations unies
2008 : Prix Olof Palme
2009 : Chevalier de la Légion d’honneur
2013 : Right Livelihood Award
2014 : Prix Sakharov
2018 : Prix Nobel de la paix
Joëlle Hazukay
Plasticienne française, je dédie mon oeuvre « Noli me tangere » à Nadia Murad et Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018. Une oeuvre pudique sur l’inviolabilité du corps de la femme : https://1011-art.blogspot.fr/p/noli-me-tangere.html
Elle fait écho à une série sur les mutilations sexuelles intitulée « Infibulation ». Quand l’art permet de parler de la barbarie des Mutilations Génitales Féminines.
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/blog-page.html
merci beaucoup