Le fait de payer la dîme à Dieu, le « dixième » de son revenu, est une très vieille histoire. Depuis Abraham, alors qu’il s’appelait encore Abram ; lorsqu’il revint en vainqueur après avoir délivré Lot, son neveu, il donna la dîme de tout au sacrificateur Melchisédek selon qu’il écrit dans Genèse 14 : 20 :
« Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout ».
Et l’apôtre Paul le reprend aux hébreux en disant au chapitre 7 : 1 – 10 :
« En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout,-qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie,-mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Lire la suite »
Plus tard, Jacob décida aussi de donner la dîme à Dieu, le livre de Genèse 28 : 22 dit :
«cette pierre, que j’ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras ». L’expression « donner » montre qu’ils le faisaient de leur plein gré.
Cependant, avec le pentateuque, Moise rapporta de la part de Dieu, une bonne dose de commandements dans le livre de Lévitiques 27 : 30 – 33 déclarant :
«Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l’Eternel; c’est une chose consacrée à l’Eternel Si quelqu’un veut racheter quelque chose de sa dîme, il y ajoutera un cinquième. Toute dîme de gros et de menu bétail, de tout ce qui passe sous la houlette, sera une dîme consacrée à l’Eternel. On n’examinera point si l’animal est bon ou mauvais, et l’on ne fera point d’échange; si l’on remplace un animal par un autre, ils seront l’un et l’autre chose sainte, et ne pourront être rachetés ».
Et la dîme était devenue la ressource des Lévites qui faisaient le service du temple.
De « donner la dîme » au « payer la dîme » !
Bien-aimés dans le Seigneur, au temps de Jésus, on parlait déjà de « payer » sa dîme, un peu comme on paie ses impôts Matthieu 23 : 23 :
« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses ».
Seul, le pharisien disait : « Je donne la dîme » comme il est repris dans Luc 18 : 12 :
« je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus »,
montrant par là sa générosité de manière orgueilleuse. À part six autres textes dans le livre d’Hébreux, où il est question d’Abraham, le mot « dîme » ne se trouve plus dans le Nouveau Testament. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne soit plus nécessaire, sous la Nouvelle Alliance car si, sous l’Ancienne Alliance, le dixième de nos revenus appartenait à Dieu, devrions-nous faire moins sous la Nouvelle Alliance, qui est plus excellente comme il est écrit que maintenant qu’il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.
Mais nulle part dans le Nouveau Testament nous ne trouvons à cet égard une obligation légale. Chacun cependant est exhorté à donner selon son cœur selon qu’il est écrit dans 1 Corinthiens 16 : 2 :
« Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons ».
La dîme est donc passée du statut d’obligation légale à celui de devoir moral, sur une base totalement volontaire tout en reconnaissant qu’il y a une véritable bénédiction même financière à suivre les traces « d’Abraham le croyant », en exerçant notre foi dans le soutien matériel de l’œuvre de Dieu.
Auteur : Jean-Claude Guillaume
Redaction Team